Église Saint-Jean-Baptiste
L'église originelle
L’église Saint Jean-Baptiste est le plus vieil édifice de la ville de Sore encore en élévation et aurait été construite au XIIème siècle. L’église conserve de la période romane un chevet à trois absides en hémicycle et les restes d’un transept saillant et d’une nef unique. L’abside sud semble la partie la plus ancienne du chevet à cause de son appareil plus régulier. L’église romaine ne comportait qu’une nef unique qui n’a jamais été voutée et qui se terminait à l’ouest par un clocher mur.
L'évolution du bâtiment
C’est apparemment au XVIème siècle que le bâtiment fut agrandi avec deux bas-côtés de largeur inégale qui prolongent les murs nord et sud du transept. Pour communiquer avec ses adjonctions, la nef fut percée par 3 arcs brisés sur chacun des murs gouttereaux.
Mais l’ensemble n’était toujours par voûté. Le bas-côté sud fut alors réservé aux « cagots » sorte de parias descendant sans doute des Maures. La « porte des cagots » toujours visible sur le mur sud a été fermée il y a une soixantaine d’années.
Ajouts et modifications
L’église est ensuite modifiée au XIXème siècle et au début XXème siècle, période de prospérité due à l’exploitation du pin. En 1908 est construit un massif ouest avec porche, en avant de la façade qui la masque (vestige du portail) et supprime les hourds en bois typiques de l’architecture landaise.
Une découverte récente : les fresques murales
Des peintures murales furent découvertes en 1989 sous le décor XIXème siècle qui recouvrait l’ensemble de l’église. Dans l’absidiole nord, vous pouvez observer un décor XVIème siècle sur la voûte qui présente une fuite en Egypte et le Couronnement de la Vierge.
Une peinture en cache une autre
Au travers des lacunes on aperçoit des peintures plus anciennes XIVème siècle semble-t-il : dans le cul de four un Christ en Majesté dans une mandorle et entouré du Tétramorphe.
< En haut, à gauche du Christ, Marc associé au lion, à droite, Luc, le taureau.
La restauration de 2007
En 2007, des travaux de restauration des peintures murales ont permis de restituer les décours des bas-côtés et de continuer les dégagements et la réintégration des peintures XVIème siècle de la nef. On peut voir sur chaque pilier une croix de consécration et en registre supérieur les restes d’un bestiaire.
Un trésor dans les combles
Lors de cette campagne de restauration, les combles ont révélé l’existence de la continuité de ce décor du XVIème siècle.